RETOUR SUR…

Retour sur plusieurs mois de doutes, sur les difficultés rencontrées, sur le chemin parcouru, bref… envie d’un retour sur le blog.

Je l’ai dis et répété la place de l’aidant n’est pas simple. Accompagner un proche malade, dépendant ou en situation de handicap demande beaucoup et il n’existe pas de recette miracle pour être l’aidant parfait.

De mon côté, j’ai commencer à me sentir en difficulté après presque de 2 années. Le temps passe vite. Les premiers mois j’avais la tête dans le guidon, gonflée à bloc pour être un soutien solide auprès de mon mari et de ma tribu. J’ai eu peur de ne pas être à la hauteur, de me tromper, de ne pas parvenir à leur offrir un cadre de vie heureux avec la maladie. J’ai été effrayée à l’idée de devoir gérer les détails administratifs de cette nouvelle situation, de devoir prendre le relais de mon amoureux.

Les premières semaines passent, mes filles ont toujours le sourire (enfin, plus souvent que je ne l’imaginais), greg reprend le dessus et la maison ne s’est pas écroulée. Je ne m’en sors pas si mal finalement!! J’avoue m’être sentie fière de réussir ce petit exploit. J’ai aimé ce rôle de pilier familial, j’ai apprécié être celle sur qui l’on peut compter.

Le mois défilent et la maladie s’installe dans notre quotidien. Nous vivons au rythme des chimios, on s’adapte au nouveau régime alimentaire et à ce mode vie dans lequel nous privilégions le bien-être et la santé.

Ces changements je les accepte et j’ai conscience qu’il fallait bouger, être acteur, mais ce quotidien qui s’est imposé à nous a fini par me peser. Le mal-être s’est installé.

Je sais bien que nous sommes chanceux. Mon mari supporte les traitements, il fait preuve d’une force incroyable pour gérer cette épreuve, il se construit un mental d’acier et une patience à toute épreuve! Il n’existe aucun mot assez fort pour exprimer à quel point je suis admirative et fière de cet homme exceptionnel. Malgré tout, cette maladie à creusé un fossé entre nous. Nous sommes unis, soudés mais nous avançons dans cette nouvelle vie sur des chemins différents.

Je ne suis pas dans sa tête (heureusement parce que c’est le bordel là dedans!!!) mais il est certain que notre façon de ressentir les choses est différente. Quand il va moins bien, moi je m’efforce de tenir le coup et quand il va mieux, je « m’autorise » à craquer. La maladie se rappelle à nous dans des moments où j’aimerai tant pouvoir faire une parenthèse. Ma vision de la vie, du couple, mes ambitions … tout a changé. Pour Greg, j’imagine que c’est la même chose. Il est différent, NOUS sommes différents. Ces changements personne ne nous a aidé à les appréhender. Il nous a fallu du temps, beaucoup de temps, d’écoute, de discutions parfois stériles et d’autres plus constructives. J’ai été en colère, je me suis sentie incomprise, seule, abandonnée … j’ai râlé (un peu!), je me suis imposée parfois maladroitement … mon combat à moi c’était nous, ma vie de femme, d’épouse, de mère et j’avais l’impression que greg était centré uniquement sur lui et la maladie.

Tout ça peut sembler égoïste. Je suis en bonne santé, de quoi je me plains! Ce qu’il y a c’est que je me suis pris en pleine face la fragilité de notre existence et j’ai envie de vivre intensément le temps qui m’est offert.

*** APARTE POUR « CEUX QUI SAVENT » ***

Se dire que l’on peut tous mourir brutalement en passant sous les roues d’un bus par exemple, c’est une chose. Savoir que chaque jour de votre vie ce putain de bus tentera de vous passer sur le corps, c’est autre chose!!!

PS : attention en traversant la route!!

*** FIN DE L’APARTE ***

Ces derniers mois ont été particulièrement difficiles mais je sors la tête de l’eau. Avec Greg nos chemins ont finis par se retrouver. Finalement on réapprend à se connaitre, nous faisons connaissance avec les personnes que nous sommes devenues et l’important c’est que notre objectif soit le même … être heureux ensemble.

Aujourd’hui, j‘apprends à assumer celle que je suis. Je me sens plus libre, plus heureuse et plus confiante. Je me détache doucement du regard des autres, j’assume mes choix et je gagne en assurance. J’ai encore des progrès à faire mais je pense que le premier est le plus difficile à faire alors j’imagine que la suite devrait être plus douce. Avant d’en arriver là il m’a fallu du temps bien entendu et de l’aide évidemment (merci Mme F. Hypnothérapeute, Mme L. ma psy et ma happy team). Le reconstruction est un travail de longue haleine … Soyez indulgent avec vous même, saisissez les mains tendues et allez à votre rythme.

Voilà, vous l’aurez compris je suis désormais en pleine forme. Je vais tenter de faire vivre plus régulièrement le blog, d’apporter un peu d’écoute à d’autres aidants et pourquoi changer le regard des soignants à notre égard. J’ai du boulot!!

ALWAYS HAPPY!

La roue tourne

 


Nostalgie du dimanche soir, un petit bonheur ordinaire ou les deux à la fois!!!

Quand mon amoureux fait la danse de la joie parce qu’il vient de résoudre une multiplication posée par notre ainée. On rigole tous les 3, Louise est bluffée par son père qui trouve la réponse exacte avec une facilité déconcertante et moi, spectatrice amusée par la scène.

Et puis les souvenirs qui remontent…

Greg plus de deux ans en arrière, attelé à la correction des devoirs, mais cette fois aucune réponse correcte …. il tombe et notre vie bascule. Des semaines pour reprendre le contrôle, des semaines à chercher ses mots, des semaines sans même savoir compter la monnaie a la boulangerie! Il se bat … des mois pour sortir de ce brouillard et retrouver un semblant de vie « normale ».

Alors ce soir, cette p***  multiplication ce n’est pas juste la corvée des devoirs … C’est une revanche, un moment de bonheur de plus arraché à la maladie!!

Doux dimanche à tous

Happy warior family

 


 

SI J’AVAIS SU….

Il faut être honnête je ne suis pas épargnée par les difficultés que peuvent rencontrer la plupart des aidants. Isolement, stress, épuisement … malgré la présence inconditionnelle de mon entourage j’ai le sentiment de vivre dans l’incompréhension et la solitude. Mais comment mes proches pourraient-ils deviner comment me venir en aide quand moi même je l’ignore!?

Le temps passe, mon mari se porte bien et supporte tant bien que mal les traitements. Tout le monde se réjouit pour nous des bons résultats à chaque IRM mais la vérité c’est que les jours fillent et cette maladie s’installe dans notre quotidien.  Aujourd’hui, nous avons perdu nos repères et je ne sais plus vraiment quelle est ma place ; aidant mais pas trop, chef d’entreprise mais toujours à la maison, maman présente à temps plein mais pas toujours disponible!!??

Quand la routine du quotidien reprend ses droits, pas facile pour les aidants de s’y retrouver! Après avoir fait preuve d’un total dévouement pour ma tribu me voilà démunie de mon grade de « pilier-familial ». La vérité c’est que notre vie ne sera plus jamais la même et qu’il faut que chacun trouve une nouvelle place.

Comment retrouver l’équilibre ? ben si je le savais, je n’écrirai pas cet article!! La bonne blague!! Alors pourquoi écrire si je n’ai pas encore trouvé les réponses ? Et bien encore et toujours pour le partage. Je ne sais pas comment font les autres ? Comment ils tiennent le coup ? (sans drogue, ni alcool, je précise!!) mais j’imagine que si j’avais été mieux informée, les choses auraient été différentes.

Les occasions ont pourtant été nombreuses … Je suis là, présente, bien plantée aux côtés de mon amoureux pour tous les rendez-vous importants.  Infirmières, oncologue, radiothérapeute, diététicienne…tous ont croisés ma route, tous reconnaissent l’influence bénéfique que peut avoir l’entourage sur le bien-être du patient et sa capacité à supporter la maladie et les traitements sur le long terme, mais quasiment aucun ne pose un regard attentif sur nous. Passée la porte du service oncologie me voilà devenue la femme invisible!!!

Bien entendu mes proches, eux, ont tiré la sonnette la sonnette d’alarme et j’ai fait en sorte de ne pas y prêter attention. Ils font déjà tellement, qui suis-je pour me plaindre, moi l’épouse en bonne santé, entourée de bonnes volontés toutes disposées à donner un coup de main!?

Finalement, avec le recul, je me rends compte que l’attitude des soignants à mon égard a été génératrice de mon « mutisme » (hihi…si ma psy lisait ça!!!). Ils ne me demandent pas comment je vis la situation, si je souffre, si je parviens à me reposer… Ils ne me demandent rien donc (inconsciemment) j’enregistre que je n’ai pas de raison d’être dépassée par les événements!

Mais, SI je n’étais pas devenu la femme invisible!?

SI J’AVAIS SU…que j’avais « le droit » d’être épuisée. SI J’AVAIS SU…que je risquais de me perdre dans ce combat. SI J’AVAIS SU… qu’il me serait presqu’impossible d’exprimer mes besoins et mes envies. Bref, vous voyez où je veux en venir ? SI les aidants étaient mieux pris en charge, nous serions de meilleurs soutiens pour nos proches qui eux même seraient plus forts pour combattre la maladie… PAS CON NON!!?? Bon on note l’idée et on tente de faire passer le message à qui de droit!

En attendant, je positive, j’avance à mon rythme et j’essaie de me déculpabiliser! J’apprends à m’écouter et à faire des pauses quand il faut. J’essaie de prendre confiance en moi. Je m’autorise à être PARFAITEMENT IMPARFAITE!

Si vous accompagnez un proche malade, dépendant ou en situation de handicap, je ne peux que vous encourager à aller à la rencontre d’autres aidants. Accepter le soutien de votre entourage, poussez la porte des associations, bousculez les médecins, faites entendre votre voix et autorisez-vous à vivre pour vous. Vôtre rôle est important mais pour l’assumer pleinement vous devez apprendre à vous écouter.

JUST HAPPY!!!

 

 

 

 

Le bout du bout…

Petite plongée dans ma vraie vie d’aidant!!

Mon esprit est combatif et je maintiens le cap vers une vie de famille heureuse!

Toutefois, je sens que mon corps me lance un appel au secours. Chaque mouvement fait grincer ma carcasse fatiguée par presque 18 mois de lutte acharnée contre cette saleté de tumeur installée dans la tête de mon amoureux.

Stress, manque d’hydratation, de sport, de sommeil … voilà le cocktail idéal pour avoir une mine affreuse, le cheveu rebel et une absence totale de tonus musculaire!!! Je suis MA-GNI-FYQUE!!!!

Je vis avec un homme charismatique doté d’une forte personnalité. Il organisait tout dans son travail et dans sa vie de famille. La situation était plutôt agréable pour moi, je me suis laissée porter pendant des années dans cette vie où je n’avais pas grande responsabilité (en tout cas c’est ce que je ressentais). Après le choc « cancero », j’ai pris le relais ; j’ai été promue pilier par intérim de ma petite tribu. Aujourd’hui, la vilaine bestiole semble faire une bonne grosse sieste, Monsieur a toujours ce charisme qui me séduit tant, mais moi je ne trouve plus ma place.

Quel est mon rôle désormais ? Je m’investis sans relâche pour que mon petit monde ne s’effondre pas, je lutte à ses côté, je combat cette maladie qui n’est pas la mienne ; c’est mon choix et je l’assume.  Je culpabilise d’être fatiguée et je suis incapable de passer le relai. J’aimerai reprendre une activité professionnelle mais chaque pas en avant me demande un effort presque surhumain. Ecrasée par une pression imposée par une société qui nous fait croire que l’on peut tout faire et tout avoir, je suis perdue dans ma propre vie!

Franchement, le retour à une « vie normale« , pour moi, ça reste des belles paroles d’oncoptimiste!!! Nous devons faire une croix sur notre vie passée, avancer vers un avenir plus qu’incertain et ne pas se laisser emprisonner dans un quotidien rassurant qui  manque parfois de piquant et de spontanéité.

Aidée par l’épuisement du marathon festif de fin d’année, je me suis offert un bon gros pétage de plombs!!! Ouh!!! Quand il faut que ça sorte et ben … Il faut que ça sorte. Au final j’avais juste besoin de dire que « ça ne va pas »! Je pense qu’il est essentiel de savoir lâcher du lest, d’admettre qu’on a des limites et, lorsque que le vase déborde, il faut savoir demander de l’aide. Jusqu’ici, je refusais d’être suivie par une psychologue de peur de percer la carapace qui me permet de tenir le coup, sauf qu’elle a fini par se fendiller. Perte de repère, nerfs à vifs, insomnies … j’ai admis que je ne pourrais pas suivre ce rythme encore longtemps. Il me reste encore à trouver la bonne personne mais je me sens déjà soulagée d’avoir exprimé mon mal-être.

Je retrouve le sourire, je ris avec mes filles, je recommence à sortir avec mon mari et cela me fait beaucoup de bien! Profiter simplement de ma famille et ne pas me perdre dans des questionnements polluants provoqués, principalement, par le regard des autres! Oui je prends du temps pour avancer. En fait, je prends le temps d’apprécier chaque petit pas. Et surtout, je prends MON temps!!!

Alors, à tous ceux qui se demandent « mais elle en est où de son projet pro? », qui s’interrogent « je serai curieux de savoir comment ils font pour vivre? » ou encore qui pensent « non mais au bout du compte ça fait quand même quelques années qu’elle ne fait plus rien! » … à tout les pseudos juges « du tribunal de grande instance de la vie parfaite », à tout les spécialistes de bonne conduite fan des lignes droites toutes bien tracées, à tout les donneurs de leçon, à tout ceux qui ont la critique mesquine …. ouvrez grand vos yeux experts car je m’apprête a vous transmettre une information de la plus haute importance!! Je ne suis pas vous et vous n’êtes pas moi!!! C’est fou hein!!?? Nos vies, nos priorités, nos objectifs sont différents et c’est ce qui fait notre singularité ; chacun fait ce qu’il PEUT et c’est déjà pas mal!!!

CA C’EST DIT!!!!

 

VOIR LE POSITIF!!!

La vie est parfois difficile!! Mais avec plus de recul et moins d’exigences, il serait certainement plus facile d’apprécier les petits bonheurs que la vie nous offre et de vivre enfin le moment présent!

C’est le défi que je lance à mon amoureux pour cette nouvelle année.

L’idée est simple et elle ne vient pas de moi (merci Claire!):

  • 365 petits morceaux de papiers
  • un crayon
  • un joli contenant

Le défi : noter chaque jour un moment que vous avez trouvé agréable, qui vous a rendu heureux ou que vous n’avez pas envie d’oublier! 365 jours plus tard ouvrez votre « boite à bonheurs » et offrez vous un Happy flash back de l’année écoulée.

Ca n’a l’air de rien mais il est souvent difficile de mettre l’accent sur ce qui nous arrive de positif alors le moment est venu de prendre une bonne résolution et de tenter le défi!!!

HEUREUSE ANNEE 2018 A TOUS!!

 

 

Une nouvelle vie (enfin presque, enfin peut être, enfin j’espère!!!!)

Je ne vais pas faire dans le mélodrame mais j’avoue que la vie d’aidant n’est pas propice à l’élaboration de projets sur le long terme. Difficile d’envisager l’avenir quand on a pris conscience que tout peut très vite basculer.

J’ai quitté ma zone de confort, j’ai basculé du côté de ceux qui « savent » que rien n’est acquis.

Alors parfois ça a du bon, le regard des autres ne m’importe plus, je vis ma vie comme bon me semble et tout ce qui compte c’est que mes proches et moi soyons heureux.

Par contre, j’ai des tendances hypocondriaques, la moindre douleur, le moindre picotement et autres sensations inhabituelles me poussent à envisager le pire!

Après plus d’un an passé aux côtés de mon mari pour le soutenir dans son combat, il est temps pour moi de reprendre une activité professionnelle… je retourne au boulot, youhooouuu!!!!!

Je le fais d’abord pour moi. J’ai besoin de me sentir utile en dehors de mon cercle familial, ne plus être seulement l’aidant ou la maman. J’ai conscience que c’est une chance d’avoir eu les moyens matériels de consacrer tout ce temps à ma tribu et je ne fuis ni mon rôle d’accompagnant ni celui de mère, au contraire.

Je le fais aussi pour ma famille. Je suis convaincue qu’être moins présente me permettra d’être mieux présente. Nous sommes ensemble quasiment 24h/24h et, même si nous parvenons à supporter nos petites manies respectives, je pense que nous nous enfermons malgré nous dans un cocoon un peu trop sécurisant.

Aucun doute sur le fait que ma reprise d’activité sera bénéfique, mais je vais faire quoi ??? je suis assommée par une 1/2 tonnes de doutes!!!! J’ai su faire face à une des épreuves les plus difficile de ma vie et je perds mes moyens quand il s’agit de faire une chose aussi banale que de choisir mon futur métier. Les questions tournent dans ma tête : qu’est ce qui me fait vraiment envie ? Quel job me permettra de m’épanouir complètement ? Comment vais-je pouvoir gérer ma famille et mon boulot ? Et puis, est ce que je pourrai reprendre du temps pour moi et moi seule ? Existe t-il une conseillère d’orientation pour aidant en détresse ?????

La tête en surchauffe, je fini par m’accrocher au concret. Plus de dix ans d’expérience dans l’immobilier, ça me laisse quelques possibilités (constat de mes acquis). Malgré les difficultés, j’ai su prendre le relais dans la gestion de l’entreprise de mon amoureux (constat de ma pugnacité). Mes finances personnelles commencent à ne plus être en adéquation avec mes besoins (constat qu’il me manque une paire de chaussures!!!).

Le bilan : je vais me lancer dans un domaine que je connais et mettre à profit les compétences découvertes au cours de cette dernière année ; et oui, la maladie ça aide un peu aussi!!! Je ferme la boite à questions et je mets l’accent sur le positif!!!

Ma décision est prise, je souhaite être agent immobilier indépendant.

Evidemment sur l’écran comme ça, ça paraît simple mais la vérité c’est que chaque pas est difficile à franchir et prétexte à remise en question. Je m’accroche à mon instinct, ma motivation et aux encouragements.

J’ai commencé les démarches administratives, rendez-vous avec avocat et comptable, formation juridique… Un début de parcours qui m’a permis de constater que je suis loin d’être indispensable à la maison. Et oui!! Monsieur à su gérer les filles comme un chef!! Personne n’est parti à l’école en chaussons ou en ayant l’air tout droit sorti du cirque Pinder!!!! La maison était propre, les courses faites et le linge lavé. Toutes ces années de dévouement maternel pour découvrir que mon binôme savait faire aussi bien que moi! L’égalité des sexes est en marche…enfin chez moi!!!!

Me voilà partie à la conquête du monde merveilleux des créateurs d’entreprises.

Affaire à suivre…

 

Je vois la vie en Rose (enfin presque!!!)

En ce moi d’octobre Rose et au détour d’un petit surf sur Facebook, mon attention est retenue par l’appel à témoins de Rose Magazine ….

Rose magazine

APPEL A TEMOINS – Pour une série de court-métrages en partenariat avec France 2, nous cherchons des femmes qui témoignent devant la caméra de ce que Rose leur a apporté. Vous nous aimez, vous avez des choses à nous dire…, envoyez vos vidéos ou témoignages écrits à mathilde.pinquie@gmail.com. Merci !

 

Cher Rose Magazine,

J’ai eu l’occasion de te rencontrer il y a quelques mois. Tu trônais en plusieurs exemplaires sur les présentoirs, les tables basses et chevets, dans les couloirs, les salles d’attentes et de consultations d’un hôpital de jour Amiénois.

Je ne suis pas infirmière, médecin, aide-soignante. Je ne suis pas patiente et je ne me suis pas non plus retrouvée là par hasard en cherchant un autre service. Je suis l’aidant, l’accompagnant, l’épouse, la personne à prévenir en cas d’urgence.

Alors j’avoue que lors de nos premiers passages dans le service, mon amoureux, son glioblastome et moi, nous étions un peu (beaucoup hyper) stressés, du coup je t’ai ignoré!!! J’ai d’abord dû me familiariser avec l’ambiance (parfois pesante), dompter le stress, j’ai appris à détecter les Happy combattants et j’ai fait abstraction de cette décoration verdâtre d’un autre temps que je soupçonne d’être à l’origine de ces vilaines nausées supportées par les patients, elle a bon dos la chimio!!!

Bref, une fois la période d’essai passée, il m’a fallu apprendre à patienter et c’est à ce moment là que tu m’as tendu la main!

Au fil des pages et des numéros, je découvre les portraits de ces femmes exceptionnelles, des reportages captivants et j’apprends à mieux comprendre mon combattant à moi.

Parce que le cancer c’est bien entendu le patient, mais c’est aussi les aidants, accompagnants, les sœurs investies, les mères dévouées, les amies bienveillantes … Je tenais à te dire merci Rose Magazine d’être devenu mon « cosmo de chimio », merci de transmettre des messages d’espoir, d’être souvent de bon conseil et parfois source d’inspiration.

Sur ces quelques flatteries, je te laisse pour mieux te retrouver car ton numéro 13 m’attend déjà sur le canapé du salon.

Happy Pink Life!

 

 

 

La vie normale.

Quand vous apprenez que vous avez un cancer, où qu’un proche est atteint d’un cancer, c’est un peu comme-ci le château de cartes de votre vie s’effondrait brutalement. Vous en aviez démarré la construction il y à plusieurs années, chaque carte avait son importance et la tornade cancer a tout balayé sur son passage. Alors il y a des cartes que vous allez pouvoir ramasser, celles qui représentent votre entourage familial, vos amis proches, votre foyer, vos enfants ; ces choses auxquelles vous pourrez toujours vous accrocher quand la vie vous met à l’épreuve. Et puis il y a ces cartes qu’on ne retrouve jamais, celles qui ont glissées sous un meuble ou que le vent a emporté, celles qui représentaient vos projets à long terme, votre vie professionnelle et le sentiment de sécurité d’une vie bien réglée. Je vis le cancer par alliance, je suis en seconde ligne avec mes filles et nous sommes les premières à avoir remonter nos manches pour aider mon mari à remettre un peu d’ordre dans le bazar provoqué par notre invité surprise. Les jours, les mois et les semaines ont passé. Bien entourés, nous parvenons à survivre à cette tempête où chaque nouvelle, chaque étape, bonne ou mauvaise, représente une carte de plus pour ce nouveau château de cartes dont nous n’avions pas prévu la construction!

Notre vie est plus difficile, c’est certain, mais nous parvenons tant bien que mal à être heureux et c’est déjà énorme! Parfois on se demande comment font les autres ? Est-ce qu’ils ont eu un manuel que les médecins auraient oublié de nous donner ? Quelqu’un saurait-il où se cachent les Men In Black et leur super stylo effaceur de mémoire, histoire de faire table rase du passé ? Non ? Personne ? On improvise alors!!

Du coup, à l’annonce des derniers résultats, mon amoureux a demandé naïvement à son oncologue ce qu’il devait faire ? Oui ok, ça va mieux! Le traitement semble bien fonctionner mais personne ne parle de guérison alors que nous, ce « vous êtes guéri! » et bien c’est la chose qu’on veut entendre. Un peu surpris et aussi amusé par la question, Dr. B invite Monsieur à « vivre sa vie normalement ». Dont acte! On sort de la consultation avec une joie mesurée (le combat continu), une partie du traitement en moins et cette vie à vivre « normalement »! Les sentiments se mélangent entre satisfaction, fatigue, angoisse, motivation … Et la réponse du Dr. B ne cesse de faire travailler ma boîte à cerveau!

Sommes-nous capables de vivre une vie normale ? Parviendrons-nous à retrouver nos repères ? Quels seront  nos projets ? Comment va évoluer notre vie de famille ? Notre vie professionnelle ? … Et puis d’abord, c’est quoi la vie normale ?

Je fais le tri dans mes archives littéraires des 6 derniers mois ; je sors mes Cosmo, mes Grazia, mes Oops (oui je suis une intellectuelle!) et là c’est la panique, pas un article, pas un témoignage, rien sur la vie normale. Je fais quoi moi ? Déjà il y a un an, je n’avais pas trouvé le « guide de l’accompagnant pas trop nul », j’ai l’impression que je vais encore devoir me débrouiller seule! Partie dans mon petit délire et puisqu’on est jamais mieux servi que par soit même, je me concocte un petit test complétement farfelu, basé sur aucune étude sérieuse et uniquement inventé pour se marrer un peu, enfin j’espère!?

LA VIE NORMALE – LE TEST, C’EST PARTI!!!!

A. Footing en amoureux, vous interrogez votre moitié pour savoir si elle passe un bon moment, réponse de l’intéressé :

  1. Il parait que le sport affaiblit les cellules cancéreuses, c’est génial!!
  2. Un moment avec toi, c’est du bonheur!
  3. Vous avez perdu de vue votre partenaire car vous n’avez pas suivi le même chemin!

B. Vous enfilez votre pyjama à :

  1. 17h.
  2. 22h.
  3. C’est quoi un pyjama ? (Personne ne juge personne!)

C. Vous décidez de faire une petite course « vite fait » pour le repas du soir :

  1. Votre binôme vous demande de lui envoyer un message pour être sûr que vous êtes bien arrivée à la superette située en face de la maison et il vous fait un grand signe de la fenêtre pour vous prévenir qu’il a bien reçu le SMS en question.
  2. Vous faites l’aller retour au supermarché et vous rentrez avec une tonne de SUPERS PROMOS mais rien qui ne figurait sur la liste!
  3. Oh il pleut! Finalement, ramadan surprise c’est bien aussi ??

D. Le matin pour vous habillez :

  1. Vous videz votre garde-robe en pestant que, vous n’avez rien à vous mettre, vous avez TROOOOP grossi, la vie est tellement injuste et en plus avec la pluie annoncée votre mascara ne tiendra pas … tête de panda assurée! POURQUOIIIII ???
  2. Idem!
  3. Idem!

Heureusement il y a des choses qui ne changent pas!

E. Question projet, vous êtes plutôt du genre :

  1. Attends, on est jeudi ? Mouais, ok pour un apéro samedi par contre si c’est la semaine d’après je ne peux pas m’engager!?
  2. Ok chérie, je vais mieux, j’ai la patate, je repart à la conquête du monde merveilleux de la vie active!!!
  3. J’ai préparé mon sac à dos. Je me lance dans un tour du monde en monocycle, c’est pas un truc de oufs ??

F. Le soir après l’école, les devoirs des enfants c’est :

  1. Un grand moment de bonheur, de partage, la transmission intergénérationnelle du savoir!
  2. La punition.
  3. Quoi ?? Parce que l’institutrice donne des devoirs ?

G. Une soirée libre sans les enfants :

  1. On en profite pour faire une bonne nuit parce que ces derniers mois on a morflé!
  2. Apéro / Resto / …no.
  3. Monsieur s’est collé devant un match, une bière à la main. WHAT ???

H. Invitation pour le repas dominical chez belle-maman :

  1. Youhouuuu! Joie, bonheur!
  2. Cool, elle réussi à merveille le rôti de bœuf (je suis végétarienne!).
  3. Par instinct de survie, vous refusez tout contact.

I. Le matin en déposant les enfants à l’école :

  1. Vous les regardez avec un air solennel, les serez trop fort dans vos bras et leurs hurler « JE T’AIME » devant les copains!
  2. Vous ne quittez pas la voiture! A 8h30 pour être à l’heure c’est tenue civile en haut et pyjama / chaussons en bas.
  3. Attends! Pourquoi j’avais mis mon réveil ? ZZZzzz ZZZzzz 9h : Ah oui !!! Les gosses, l’école!!!

J. Pour vous la « vie normale » c’est quoi :

  1. Un mirage.
  2. Votre vie.
  3. NSPP.

LES RESULTATS

Petit rappel! Définition du mot normal : adjectif utilisé pour désigner une chose ou une personne conforme à la moyenne, à la norme habituelle.

Alors là! J’ai envie de dire, tout est question de point de vue. Les résultats qui suivent sont donc à ne surtout pas prendre au sérieux et à interpréter de manière à ce qu’ils vous apportent la plus grande satisfaction!

Majorité de 1 : certes votre vie ne ressemble pas à celle des autres mais vous avez le mérite d’affronter les difficultés, d’assumer vos choix, votre rythme et vos névroses aussi. BRAVO pour tout ça.

Majorité de 2 : vous êtes un individu dit « normal ». Vos réactions, face aux petit tracas du quotidien, paraissent semblables à la plupart de vos congénères. Toutefois, je vous soupçonne d’avoir triché un peu sur ce test pour cacher votre petit brin de folie. Hein ?

Majorité de 3 : Vous êtes un peu chelou quand même?!

Voilà des résultats qui ne vous dévoileront surement rien de nouveau sur votre vie et qui ne vous aideront pas non plus à savoir quel chemin vous devriez suivre mais j’espère que ce test vous aura permis de vous sentir moins seul dans un quotidien parfois chahuté et aura eu le mérite de vous faire sourire, voir rire!

Bonne chance à vous qui êtes en quête de cette vie normale et HAPPY LIFE à ceux qui vivent leur vie simplement, sans se comparer aux autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

ff

Soyons logiques!

On consomme mieux :

Pour honorer mon rôle de cantinière, j’ai dû être beaucoup plus attentive lors de l’élaboration des repas de ma tribu. Je l’ai déjà dit mais manger de saison et de préférence Bio est devenu nécessaire pour notre famille. Perso je ne suis pas la reine du potager et comme j’ai une mémoire de poisson rouge, je suis à l’affût de tout ce qui pourrait faciliter mon quotidien. J’aime beaucoup le site Mangerbouger.fr qui offre divers outils pour avoir une hygiène de vie plus saine!!! J’en profite pour partager leur super calendrier des saison!!

calendrier_de_saison … A utiliser sans modération!!!

On est honnête?! Avec les produits Bio notre budget courses à augmenter.

On réduit le gâchis :

Nouveauté à la maison, j’essaye d’anticiper les repas de la semaine pour n’acheter que le nécessaire. Alors, je ne fais pas de menus comme au restaurant scolaire mais je fais le compte du nombre de repas que je souhaite réaliser avec mon plein de courses et c’est parti pour une petite commande sur mon drive préféré. En fin de commande, j’ajoute les ingrédients de mon « repas bonus », histoire d’avoir de quoi gérer un dîner imprévu en famille ou entre amis. Enfin, j’attends que le frigo soit VRAIMENT vide pour refaire des courses. Je vous assure que la ratatouille et les haricots verts paraissent beaucoup plus attrayants quand il n’y à rien d’autre à manger!! « Chéri ??? Steak/Gratin de choux fleur ou ramadan surprise ??? » Ca marche avec les hommes et les enfants!!!

On se fait plaisir :

Pour moi, il est indispensable de se faire plaisir avant tout. Lorsqu’on change nos habitudes alimentaires, il faut faire des essais et accepter les loupés. Et parfois, il y à des bonnes surprises, j’ai remporté un succès fou avec une tarte épinards/chèvre et une soupe citrouille/fromage frais … tout est possible!! Le plaisir est aussi dans la convivialité des repas donc, quand la fatigue est moins forte et que le stress redescend un peu, on voit du monde, on sort ou on se fait un resto en amoureux!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HAPPY LIFE : LECON 1 (in English c’est plus frais … hihi!!!)

FAIRE LE TRI

Qui ne s’est jamais dit avec un petit air nostalgique « Ah!!!! La vie est courte …, le temps fille tellement vite!!! ». Dans l’épreuve de la maladie nous prenons pleinement conscience de la fragilité de notre vie et de celle de notre entourage. Les moments partagés en famille ou entres amis sont précieux, il nous est apparu évident que chacun d’eux devaient être synonymes de plaisir, de joie et de bonheur.

A partir de là, et après quelques expériences décevantes de repas et soirées au cours desquels le stress et l’angoisse s’étaient incrustés, on a banni les obligations familiales, professionnelles et autres rendez-vous obligatoires durant lesquels le plaisir n’est pas garanti.

Trop de bruit, trop de monde, trop de route, on s’évite la fatigue inutile sauf prévision de grosse de marrade!!!!

Même principe pour les personnes avec qui on se sent moins à l’aise.

Eh bien oui! autant se dire la vérité tout le monde n’est pas capable de partager un moment HAPPY avec un cancéreux!!! Ce n’est pas une critique, juste un constat, chacun fait ce qu’il peut face à la maladie. De notre côté, nous avons souhaité nous protéger et FAIRE LE TRI.

On évite :

  • Les coachs d’un jour qui pensent vous encourager en vous rappelant a quel point ce que vous vivez est terrrrrriiiiiiblement difficile et se demandent comment vous faites pour supporter cette épreuve???!!! (ben oui!? pas la peine d’appuyer la où ça fait mal!!!)
  • Les bienveillants qui font la liste des personnes qu’elles ont connues (proches ou pas) « décédées des suites d’une longue maladie ».
  • Les personnes anxiogènes ; à savoir : tout individus doté naturellement d’un stress extrême et qui, sans même avoir ouvert la bouche, a le don de transmettre ledit stress uniquement par sa présence!!!! PERSONNES A FUIRE!!!!
  • Les faux-copains de chimio qui, sous prétexte de partager le shoot de la semaine avec vous, se laissent aller à des confidences dont vous vous seriez bien passé. (Changez de chambre si vous le pouvez sinon prévoyez de quoi écouter de la musique.)

SE PRESERVER POUR PROFITER DE CHAQUE INSTANT

Et surtout on s’entoure des personnes qui nous font du bien :

  • Les optimistes,
  • Les intuitifs qui sentent quand c’est le moment de bannir de la conversation les mots maladie, tumeur, cancer, chimio, effets secondaire et autres. Bon, on est d’accord ? Ce n’est pas parce qu’on est malade qu’on a envie d’être champion de scrabble thème : Oncologie!!!!????
  •  Les compréhensifs qui ne vous ne tiennent pas rigueur des annulations de dernière minute et qui font la route pour vous éviter la fatigue du trajet.
  • Les disponibles, prêts à débarquer n’importe quand pour vous rendre le moindre petit service. ET ON HESITE PAS A DEMANDER DE L’AIDE!!!!!!
  •  Les tendres qui débordent d’amour et qui vous rassurent avec un simple regard ou une main posée sur la vôtre.

Si une personne de votre entourage cumule plusieurs de ces qualités … ENFERMEZ LA CHEZ VOUS 😄!!!

DES HAPPY FACE ET DE L’AMOUR POUR SE SENTIR APPAISE

 

 

 

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